La volonté du chef de l’État de réorganiser la coalition « Diomaye Président », après avoir virée Aida Mbodj passe mal.  Pastef dirigé par Ousmane Sonko a aussitôt réagi pour rappeler les contours d’un processus déjà enclenché depuis plusieurs mois et pour marquer les limites des prérogatives présidentielles dans cette affaire.

PASTEF a publié un communiqué pour « prendre acte » de cette initiative tout en y apportant de fermes clarifications. Le parti assure que le chantier de restructuration est déjà engagé depuis l’élection présidentielle de mars 2024. La présidente de la Conférence des leaders, Aïssatou Mbodj, aurait reçu mandat pour élaborer les textes fondateurs — charte, règlement intérieur et organigramme — aujourd’hui en attente de validation.

PASTEF souligne que la future coalition devait porter un nouveau nom, « Alliance Patriotique pour le Travail et l’Éthique » (APTE), estimant que la bannière « Diomaye Président » avait rempli sa mission électorale. Le parti insiste surtout sur le fait que Bassirou Diomaye Faye « n’a pas le pouvoir de démettre » Aïssatou Mbodj, désignée par la Conférence des leaders, et rappelle qu’il n’a jamais présidé la coalition, dont il fut uniquement le candidat.

Cette décision du chef de l’Etat, qui risque d’être largement commentée lors des prochains jours, va ramener au devant de la scène la solidité de la relation entre les deux hommes forts du gouvernement.

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